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Format carte de visite LOUIS VEUILLOT * LOUIS PIERSONPhotographie Louis Pierson
PIERSON Seul propriétaire de la Mon. MAYER & PIERSON Photographes de S.M. l'Empereur Boulevart des Capucines, 3 PARIS. ~~
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Louis VEUILLOT (1813-1883)
Fils d'un tonnelier, il fut obligé, à treize ans, d'abandonner l'école pour gagner sa vie ; il obtint alors un petit emploi chez un avocat de Paris, le frère du poète Casimir Delavigne. Des amis du poète fréquentaient le cabinet de cet avocat, et parmi eux des ecclésiastiques ; tous se piquaient plus ou moins de littérature, et dans cet environnement le jeune Veuillot prit conscience de sa vocation d'auteur. Il fut encouragé par quelques amis, dont certains lui donnèrent des conseils et des leçons. Il consacrait à l'étude tous ses moments de liberté et à dix-sept ans il était déjà rédacteur d'un journal à Rouen, et peu de temps après d'un autre à Périgueux.
L'attention ayant été bientôt attirée sur son talent, il fut appelé à Paris pour y faire du journalisme, et les succès alors s'enchaînèrent. Un ami qui venait de verser dans la dévotion l'emmena à Rome où il se convertit. Quand il retourna à Paris il avait juré de se consacrer entièrement à la cause du catholicisme ultramontain.
C'était là une cause qui, à ce moment, n'avait guère en France de partisans actifs et résolus, même parmi le clergé. Avec un zèle de converti, Veuillot écrivit plusieurs ouvrages entièrement consacrés à montrer la beauté qu'il voyait dans la doctrine et la vie chrétiennes. Il commença à collaborer à l'Univers, quotidien catholique fondé par l'abbé Migne, puis en devint le rédacteur en chef, et accentua son orientation ultramontaine. Au même moment des amis bien placés de Veuillot lui offrirent un poste des plus intéressants. Il ne possédait encore aucune fortune, se contentant de gagner sa vie et d'aider sa famille, mais il refusa tous les avantages offerts et devint un journaliste catholique, résolu à ne jamais être autre chose.
La grande question qu'on discutait alors (1843-1850) était celle de la liberté de l'enseignement, que revendiquaient certains catholiques dirigés par Montalembert. L'Univers de Louis Veuillot, polémiste violent et talentueux, devint l'organe de la cause et contribua au premier rang à son succès final. Cette lutte fut longue et passionnée. La campagne menée par Veuillot, la virulence de ses attaques incessantes, lui valurent une certaine renommée, mais aussi des haines impitoyables. En 1844, il fut condamné à un mois de prison pour avoir dans l'Univers pris la défense de l'abbé Combalot, un prédicateur que le gouvernement venait de condamner en raison de sa controverse sur l'Université.
Même parmi des catholiques il y eut une frange qui resta toujours hostile à Veuillot. En outre, après le succès des catholiques en 1850 sur la liberté d'enseignement (loi Falloux), Veuillot se trouva en conflit avec Montalembert, avec des évêques (en particulier Mgr Dupanloup) et d'autres personnes qui lui reprochaient de pousser trop loin l'intransigeance. Il fut notamment un soutien inconditionnel à Pie IX dans l'affaire Mortara, accusant les journaux qui défendaient l'opinion contraire à la sienne d'être à la solde des Juifs et les désignera comme étant la « presse juive ».
Sous le Second Empire, après avoir soutenu vigoureusement le régime, il lui retira son appui quand Napoléon III se mit à favoriser les idées libérales ou favorables à l'héritage révolutionnaire. Il critiqua violemment dans l'Univers la politique italienne de Napoléon III, favorable à la réunification italienne aux dépens des États pontificaux. Ceci valut son interdiction au journal, le 30 janvier 1860.
Il fit reparaître de nouveau l'Univers à partir du 15 avril 1867, et publia l'intégralité de l'encyclique de Pie IX, très hostile à Napoléon III : le pape refusait d'obéir à l'empereur, lequel lui demandait d'abandonner les territoires annexes du Saint-Siège pour ne conserver que Rome.
Il prit ensuite parti en faveur de l'infaillibilité pontificale, qui fut finalement proclamée à l'issue du premier concile du Vatican, en 1870.
Pendant le concile, Veuillot entretint des polémiques longues et nombreuses aussi bien avec les libéraux, qu'avait exaspérés l'annonce du concile, qu'avec les adversaires catholiques du dogme de l'infaillibilité pontificale. Plusieurs fois au cours de cette querelle où était plongé L'Univers, Pie IX se déclara en faveur de ce journal, que plusieurs évêques attaquaient vigoureusement tandis qu'un grand nombre d'autres le défendaient.
Veuillot s'abstint de toute alliance avec quelque parti politique que ce fût.
La règle de conduite qu'il avait formulée en 1842 était : « Évitez les factions de toutes sortes ; nous appartenons exclusivement à notre Église et à notre pays. » Il soutint les gouvernements successifs ou s'opposa à eux selon la façon dont ils se comportaient envers l'Église. Après 1871, et l'instauration de la IIIe République en France, il devint légitimiste, soutenant la cause du comte de Chambord, en vue de rétablir une « monarchie chrétienne ». ...................
Pierre-Louis Pierson (1822-1913) Il s'intéresse très tôt à la photographie. Dès 1844, il possède un atelier à Paris, et jouit d'une solide réputation. Il est installé professionnellement depuis de nombreuses années au 3 Boulevard des Capucines, quand il s'associe aux frères Mayer (Léopold-Ernest Mayer et Louis-Frédéric Mayer). La maison Mayer & Pierson demeure à cet adresse, et deviendra une importante entreprise commerciale. Utilisant initialement le daguerréotype, leur atelier sera un des premiers à se spécialiser dans le portrait photographique retouché à l'aquarelle ou à l'huile. La faveur impériale s'est attachée à l'atelier, qui réalise de nombreux portraits de la famille impériale durant le Second Empire. Entre 1855 et 1862, période la plus brillante de l'atelier, toutes les personnes à la mode (la cour, l'aristocratie, la haute finance, actrices et musiciens) se pressent dans leur salon. Ils seront fournisseurs du Roi du Wurtemberg, du Roi du Portugal, et du Roi de Suède...
................... Reproduite dans le livre de Pierre Micquel "LE SECOND EMPIRE", André Barret éditeur 1979, collection "Les Trésors de la Photographie", p217 .................
très bel état, manuscrit à la plume au recto : "Veuillot"
autour de 1865/70 |
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| Contactez l'auteur à mitch.chanet@gmail.com | dimanche 11 août 2013 |
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